2018

midi 2018 11 20

Les actions et le lobbying menés par l’Alliance pour l’Industrialisation Durable de Madagascar (AIDM) affichent de bons résultats. Les indicateurs dans le Baromètre de l’industrialisation affichent une évolution positive.

L’industrialisation démarre enfin, mais tout reste à faire. Entre le mois de juillet et le mois d’octobre, l’Indice global dans le Baromètre de l’industrialisation est passé de 26 à 30 sur 100. Bien que cet indicateur ait progressé, il se situe toujours dans la catégorie médiocre. Ce qui n’est pas le cas pour l’Indice social, qui est passé de 38 à 43 sur 100, sur la même période, passant donc de la catégorie médiocre à la catégorie moyenne. En ce qui concerne l’Indice de la conjoncture, la situation de départ était à 48 sur 100 et le niveau actuel à 63 sur 100. « L’indice global mesure le climat global dans le secteur et donne une impression de l’atmosphère à partir des perceptions des différents acteurs. L’indice social permet d’évaluer le degré de satisfaction des travailleurs, afin de déduire si l’industrialisation leur est aussi profitable. En tant que facteur de production, le travail constitue un élément crucial pour le développement de l’industrie. Enfin l’indice de la conjoncture mesure la confiance des acteurs sur l’évolution du secteur pour les 3 à 6 mois à venir. Comme l’indique l’évolution de cet indice, le patronat, tout comme le salariat espèrent une bonne évolution », a expliqué Rado Ratobisaona, PCA du CREM (Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar), l’organisation qui compose l’AIDM avec le SIM (Syndicat des industries de Madagascar), le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy), le CTM (Conférence des travailleurs de Madagascar) et le SSM (Solidarité syndicale de Madagascar).

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express 2018 11 20

La deuxième édition du baromètre de l’industrialisation a été présentée hier à l’hôtel Colbert. Le climat est encore jugé médiocre.

Décidément le secteur industriel ne voit toujours pas le bout du tunnel. Les résultats de la seconde édition du baromètre de l’industrialisation, présentée par l’Alliance pour l’industrialisation durable, démontrent de l’insatisfaction «persistante». Cette alliance regroupant deux organisations patronales, deux plateformes syndicales et un think tank d’économistes, avance offensivement ses pions depuis ses dix mois d’existence. «Les travailleurs et les entreprises industrielles ayant participé au processus ont perçu un climat global médiocre avec un indice de 30, sur une échelle de 100», a rapporté d’emblée le président de l’Alliance, Fredy Rajaonera. «Le secteur industriel fait face à de nombreuses difficultés, confirmées par près de 88.09% des travailleurs et les industriels interviewés», indique le baromètre.

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SECTEUR PRIVELes membres du Syndicat des industries de Madagascar (SIM) ambitionnent de contribuer plus pour l’économie malgache. Ceci, en mettant toujours en avant les produits «Vita Malagasy».
Grand défi. À soixante ans d’existence, le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) prévoit d’augmenter sa contribution actuelle sur le PIB de 15% à 25%, d’ici 2025. Pareil pour le nombre d’emplois que ce groupement espère pouvoir générer. Car si ses 72 membres emploient actuellement 60.000 personnes, 100.000 emplois devraient être créés dans cette même projection, a indiqué hier le président du SIM, Fredy Rajaonera.
Avec des cadres règlementaires et juridiques régissant le secteur industriel, et pouvant améliorer le climat des affaires, ces industriels malgaches se présentent actuellement optimistes et prêts à relever ce défi.
«La situation des industriels malgaches aurait été mieux si les dirigeants qui se sont succédé avaient mis en place une politique industrielle bien nette, et s’ils se sont vraiment engagés à développer cette branche. La Loi sur le développement des industries de Madagascar (LDIM) vient récemment d’être promulguée par le Président Hery Rajaonarimampianina, et nous attendons impatiemment les décrets d’application. Ceci, afin de garantir les investissements à Madagascar et avoir une visibilité qui ne changerait pas pendant cinq ans», a-t-il expliqué. Ces industriels qui sont confrontés jusqu’à ce jour, à la concurrence déloyale, le problème énergétique ou encore à l’insécurité.

CONCURRENCE DÉLOYALE

D’où d’ailleurs l’apport de la LDIM qui se veut être une loi incitative, aussi bien en matière fiscale que non fiscale. Pour faire face, par exemple, à la concurrence déloyale, la taxation des produits importés pour rendre les produits locaux plus compétitifs est prise en compte. Il y a également la mise en place d’un fonds national de développement de l’industrie (FNDI) qui sera alimenté par les partenaires techniques et financiers (PTF), l’État malgache mais également par le secteur privé lui-même. Un fonds qui servira à inciter et appuyer les industriels comme les entreprises naissantes. Sans oublier la mise en place d’une Agence nationale pour le développement de l’industrie (ANDI) qui servira à réguler et améliorer l’environnement des affaires.

En tout cas, à 60 ans, le SIM plaidera toujours pour la cause du «Vita Malagasy». Et ceci, depuis mercredi, par l’entremise de la labellisation de produits dénommée «Malagasy ny antsika». À l’égard des consommateurs, ce label signifiera que le produit respecte les règlementations et normes de qualité, que la fabrication du produit est effectuée à Madagascar, garantissant ainsi la création de richesse et des valeurs ajoutées dans le pays.

RADO ANDRIAMAMPANDRY
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