SECTEUR PRIVELes membres du Syndicat des industries de Madagascar (SIM) ambitionnent de contribuer plus pour l’économie malgache. Ceci, en mettant toujours en avant les produits «Vita Malagasy».
Grand défi. À soixante ans d’existence, le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) prévoit d’augmenter sa contribution actuelle sur le PIB de 15% à 25%, d’ici 2025. Pareil pour le nombre d’emplois que ce groupement espère pouvoir générer. Car si ses 72 membres emploient actuellement 60.000 personnes, 100.000 emplois devraient être créés dans cette même projection, a indiqué hier le président du SIM, Fredy Rajaonera.
Avec des cadres règlementaires et juridiques régissant le secteur industriel, et pouvant améliorer le climat des affaires, ces industriels malgaches se présentent actuellement optimistes et prêts à relever ce défi.
«La situation des industriels malgaches aurait été mieux si les dirigeants qui se sont succédé avaient mis en place une politique industrielle bien nette, et s’ils se sont vraiment engagés à développer cette branche. La Loi sur le développement des industries de Madagascar (LDIM) vient récemment d’être promulguée par le Président Hery Rajaonarimampianina, et nous attendons impatiemment les décrets d’application. Ceci, afin de garantir les investissements à Madagascar et avoir une visibilité qui ne changerait pas pendant cinq ans», a-t-il expliqué. Ces industriels qui sont confrontés jusqu’à ce jour, à la concurrence déloyale, le problème énergétique ou encore à l’insécurité.

CONCURRENCE DÉLOYALE

D’où d’ailleurs l’apport de la LDIM qui se veut être une loi incitative, aussi bien en matière fiscale que non fiscale. Pour faire face, par exemple, à la concurrence déloyale, la taxation des produits importés pour rendre les produits locaux plus compétitifs est prise en compte. Il y a également la mise en place d’un fonds national de développement de l’industrie (FNDI) qui sera alimenté par les partenaires techniques et financiers (PTF), l’État malgache mais également par le secteur privé lui-même. Un fonds qui servira à inciter et appuyer les industriels comme les entreprises naissantes. Sans oublier la mise en place d’une Agence nationale pour le développement de l’industrie (ANDI) qui servira à réguler et améliorer l’environnement des affaires.

En tout cas, à 60 ans, le SIM plaidera toujours pour la cause du «Vita Malagasy». Et ceci, depuis mercredi, par l’entremise de la labellisation de produits dénommée «Malagasy ny antsika». À l’égard des consommateurs, ce label signifiera que le produit respecte les règlementations et normes de qualité, que la fabrication du produit est effectuée à Madagascar, garantissant ainsi la création de richesse et des valeurs ajoutées dans le pays.

RADO ANDRIAMAMPANDRY
(c) ladepeche-madagascar.com