Un compromis a été trouvé entre l’Etat et le secteur privé.Les deux parties ont convenu de reprendre le dialogue public-privé afin de trouver rapidement des solutions concertées aux préoccupations prioritaires du secteur privé.

Le dialogue entre l’Etat et le secteur privé a repris grâce à l’effort mené par le ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé en tant que tutelle des opérateurs économiques. En outre, les deux parties ont trouvé un compromis concernant surtout la mise en application de l’ACD (Advance Cargo Declaration) au niveau des ports de Madagascar suite aux discussions informelles. En effet, « toute obligation de payer des redevances pour la sûreté maritime et de s’enregistrer sur un système en vue d’assurer cette sûreté maritime est annulée », a annoncé le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Narson Rafidimanana, lors d’une conférence de presse hier. Par contre,« l’Etat ne vas pas reculer dans ses actions car les deux parties ont convenu de travailler de concert pour la mise en place d’un autre système de sécurisation des ports de Madagascar dont la mise en œuvre sera nationale et confiée à l’APMF (Agence Portuaire, Maritime et Fluviale) », a-t-il poursuivi.

Port passoir. Ainsi, « nous avons fixé un délai de deux mois pour concevoir ce système qualifié de transparent, équitable et n’entraînant aucune entrave au commerce international tout en ne remettant pas en cause les régimes spécifiques pré-existants », a enchaîné le ministre de l’Industrie. Et ce n’est pas tout ! Le secteur privé et l’Etat veilleront à ce que les organes de gouvernance de l’APMF fonctionnent normalement. En fait, « l’APMF et le secteur privé vont chercher ensemble des solutions visant à renforcer les normes de sûreté et de sécurité portuaires. Toute opération d’importation ou d’exportation ne sera plus ainsi soumise à l’application de l’ACD. Mais d’autres actions seront entreprises afin d’améliorer les infrastructures portuaires. Cela permettra d’éviter un port passoir, ou plus précisément, l’exportation illicite de marchandises ou l’introduction des produits prohibés tels que les armes dans le pays », a précisé le ministre des Transports, Ulrich Randriantiana.

Remboursement de TVA. Par ailleurs, le GEM (Groupement des Entreprises de Madagascar) et le SIM (Syndicat des Industries de Madagascar), de leur côté, ont manifesté leur volonté de reprendre leur participation au dialogue public-privé afin de résorber un tel problème. En effet, d’autres sujets méritent encore d’êtres discutés comme la gestion des arriérés du secteur privé, notamment le délai de traitement des dossiers de remboursement de TVA qui a duré plus d’un an. La réflexion sur les contrôles fiscaux, surtout sur la création et le rôle de la CRFA (Commission Fiscale de Recours Administratif) n’est pas en reste. Parlant du remboursement de TVA, le ministre des Finances et du Budget Gervais Rakotoarimanana a évoqué que le compte séquestre au niveau de la Banque Centrale est déjà alimenté. « Suite à une entente, le projet Ambatovy sera remboursé dans les 10j après l’alimentation de ce compte. En fait, des procédures de contrôle seront effectuées au niveau des entreprises concernées avant tout paiement », a-t-il conclu.

Navalona R. (c) Source www.midi-madagasikara.mg